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2006 - Mi-fou - Un solo de danse par Dominique Starck 'dans le cadre du mois du silence'
La condition pour entrer dans la démarche est d’être fou.
Hafiz : Diwan
Hafiz : Diwan
Samedi 9 décembre 2006 à 20h
et dimanche 10 décembre 2006 à 17h
Dans son dernier solo Mi-fou, Dominique Starck approfondit l’exploration de ses espaces secrets, là où la force semble ne jamais s’épuiser, là où règne une sorte d’obscurité, de grand silence, de profondeur omniprésente et sous-jacente à chaque geste. Sous le regard bienveillant de ses Nuits (une série de ses propres peintures), le danseur décompose et recompose son corps et se meut à vif dans la matière de sa folle sagesse.
Tout a été conduit par une main invisible,
puissante comme celle d’un enchanteur.
A.Dumas : Le Comte de Monte-Cristo
puissante comme celle d’un enchanteur.
A.Dumas : Le Comte de Monte-Cristo
Chorégraphie et danse : Dominique Starck
Costume : Camille Schléret
Musiques : Pesson, Gänger, Kancheli
Lumières : Xavier Martayan
Production : Poussière de rose
Soutiens : La Ville de Strasbourg et La Ferme aux sept Grains de Seebach
Durée : 55 mn
Dominique Starck est peintre, chorégraphe et danseur. Après son diplôme à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg, il se forme à la danse butoh et à la danse contemporaine. Depuis, il a créé de nombreux spectacles dans des lieux alternatifs et sur des scènes régionales, nationales et internationales ( France, Allemagne, Pays Baltes, Etats-Unis, Canada).
Mi Fu (1051-1107), peintre, poète, calligraphe chinois. Grand maître atypique, excentrique de l’époque Sung, Mi Fu a développé un style très personnel qui lui valut d’être célèbre, mais peu apprécié à la Cour.
La danse
Généralement la danse est comprise comme une succession de mouvements et de formes. Ici, il s’agit plutôt de réaliser la « nature » à l’intérieur de soi à travers la danse, d’explorer son paysage intérieur, de creuser dans ce que la vie a de sage et de fou, d’y plonger et de s’y établir. Pour découvrir l’espace de silence où la danse s’écoule sans bruit, le corps doit devenir tout écoute. Ecoute multidimensionnelle, sans intention. Ouverture à l’instant, présence détendue au monde. La danse est alors tout intensité, comme un tigre à l’affût qui ne sait d’où le gibier peut venir.
Construire chaque moment comme un événement de mystère et de profondeur. Faire apparaître la profondeur : pour cela, il ne faut pas tricher, ne jamais « paraître ». Ne danser qu’en pure et simple vérité. D’où la nécessité d’une sorte de témérité dans l’innocence.
Chercher quelque chose qui serait à égale distance de la blessure et de la beauté.
Dominique Starck
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prix du CEAAC, 1991 Edited by Jeff on Oct. 10 2006 |