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Syndicat Potentiel Strasbourg

Lieu de création, de rencontres et d'expériences artistiques

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MUSEE WÜRTH ERSTEIN, un monde à part et presque parfait.



wurth.jpg Vendredi dernier avec Catherine nous avons représenté le Syndicat potentiel à l'inauguration du tout nouveau Musée de la Fondation Würth au siège de Würth France à Erstein. L'accueil des invités s'est fait au siège social de l'entreprise où nous étions reçus d'emblée avec petits fours et boissons avant que ne se s'enchainent les discours sur un podium installé pour l'occasion et relié a un dispositif audio vidéo déstiné à retransmettre les interventions sur plusieurs écrans répartis à chaque étage du bâtiment et complété par un système d'interprétation en plusieurs langues et accessible par des casques sur chaque siège.

Se sont succédés sur l'estrade des discours sur l'entreprise, sa progression, sa place en France et dans le monde ; sur l'avantage d'avoir un musée de cette qualité à Erstein, rivalisant avec Baden-Baden et Bâle ; sur l'intérêt qu’il peut représenter pour une entreprise et ses employés, la vertu humanisante d'un tel acte, l'originalité d'un musée dans une zone industrielle, sur le fait que la collection Würth favorisait l'épanouissement de ses employés, sur la singularité de la collection avec l'évocation de Walter Benjamin par le critique Werner Spies ou celle de Lech Walesa par Bruno Brommer, Consul général d'Allemagne à Strasbourg...
En quelque sorte se sont entremêlés des discours sur la réussite industrielle et les bienfaits humanistes de l'art, l'un permettant l'autre et vice et versa.
L'exposition inaugurale se nomme 'Un monde à part' mais en écoutant les discours qui ont précédé la découpe du ruban on comprend bien que ce n'est pas le seul choix effectué dans la collection Wurth qui crée ce monde à part mais c'est l'entreprise Wurth elle-mème qui, malgré la conjoncture défavorable, se vante d'aller vers les 9 milliards de chiffre d'affaire et constitue un monde à part, une bulle apparemment déconnectée des problématiques artistiques, sociales et économiques contemporaines.
C'est en effet un monde à part bien protégé des remous, des remises en questions, et des incertitudes du monde d'aujourd'hui. Alors quand le fondateur, collectionneur Reinhold WÜRTH évoque le labeur, la sueur, le travail dans le froid de ses employés, croit-il réellement que le musée - avec Picasso, Kupka, Hartung, Baselitz, Kapoor, Munch, Tinguely, Magritte... aussi puissante et universelle que soit leur œuvre - va compenser ou être le salaire du travail qui aura permis la réalisation d'une telle collection?
En quittant le musée qui côtoie la zone de production et le siège de l'entreprise Würth et après avoir été gâtés avec une collation très branchée, très nouvelle cuisine, nous avons reçu un sac qui contenait le catalogue de l'exposition un monde à part, un DVD du clip de la construction du musée, un porte-clef et un vaporisateur antigel de marque Würth.
Avec Catherine nous sommes partis en nous demandant où étaient les ouvriers Würth, et ce que nous ferions pour l'art vivant si nous avions ne serait-ce qu’UN pour cent du budget de ce musée...

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