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2003 - LA VIE. LA VRAIE. - P. Chabolle, G. Foray, ZX Renaud
Installations , dessins satyriques, sculptures instables, vidéos...
Pauline Chabolle, Gaelle Foray, Jean Xavier Renaud
L'emprunt et l'utilisation ironique du titre directement lié à l'hyperconsommation annonce un des points communs propres aux trois artistes : le souci d'économie de moyens.
Vernissage mercredi 14 mai à partir de 18h
Exposition du jeudi 15 au mercredi 28 mai 2003
Trois jeunes artistes exposent dans les locaux du Syndicat potentiel, rue des Couples, à la Krutenau. Leur démarche est autant sympathique que peu coûteuse. Jean-Xavier Renaud, Gaëlle Foray et Pauline Chabolle ont quelques points en commun. Ils sont passés par la même école, les Arts décoratifs de Strasbourg : Jean-Xavier en est sorti voici deux ans, Gaëlle est en cinquième année, Pauline en quatrième année. Ils partagent aussi une « même façon de penser », une philosophie de la vie assez proche. En d'autres termes, ils aiment autant « la bonne bouffe » qu'ils haïssent les excès de la société de consommation. Le titre de leur exposition « La vie, la vraie » doit donc être vu comme un clin d'oeil...
Surconsommation
Cette démarche, ils la mènent jusqu'au bout. Dans le choix des lieux où ils exposent, d'abord : « Inscrire notre boulot dans une galerie classique, c'est impossible, car notre travail n'est pas facile à vendre et on a besoin d'un lieu très vivant ». Ils apprécient donc le Syndicat potentiel et ses ordinateurs branchés en permanence sur internet. Ensuite, ils maintiennent le cap jusque dans la fête de vernissage. « On a fait tous nos gâteaux à la main, pour échapper à la surconsommation. On est dans le travail comme on est dans la vie » dit Gaëlle. Pas d'alcool non plus pour les invités : du thé à la menthe est servi par des amis marocains et les seules bouteilles visibles sont en papier, découpées dans des publicités. Mais c'est dans l'expression artistique que cette recherche d'économie de moyens s'exprime le mieux. Elle n'exclut pas pour autant la convivialité et la consistance du message. Jean-Xavier dessine « comme on respire », « sur tous les sujets qui [lui] passent par la tête ». Les médias lui inspirent des dessins colorés au feutre ou au bille, parfois naïfs, parfois acerbes, où l'actualité joue un grand rôle. Pauline, elle, aime à travailler « à partir de matériaux de récupération », pour fabriquer « des situations qui évoquent la réalité ». On notera sa très fragile « Table ronde » ou son étonnant « Trampoline ». Gaëlle réutilise son propre travail, recyclant presque à l'infini ses photos, ses dessins : « Mon travail correspond à ma philosophie de la vie ». Les trois compères ont trouvé au Syndicat potentiel maison à leur dimension.
DT DNA
Pauline Chabolle, Gaelle Foray, Jean Xavier Renaud
L'emprunt et l'utilisation ironique du titre directement lié à l'hyperconsommation annonce un des points communs propres aux trois artistes : le souci d'économie de moyens.
Vernissage mercredi 14 mai à partir de 18h
Exposition du jeudi 15 au mercredi 28 mai 2003
Trois jeunes artistes exposent dans les locaux du Syndicat potentiel, rue des Couples, à la Krutenau. Leur démarche est autant sympathique que peu coûteuse. Jean-Xavier Renaud, Gaëlle Foray et Pauline Chabolle ont quelques points en commun. Ils sont passés par la même école, les Arts décoratifs de Strasbourg : Jean-Xavier en est sorti voici deux ans, Gaëlle est en cinquième année, Pauline en quatrième année. Ils partagent aussi une « même façon de penser », une philosophie de la vie assez proche. En d'autres termes, ils aiment autant « la bonne bouffe » qu'ils haïssent les excès de la société de consommation. Le titre de leur exposition « La vie, la vraie » doit donc être vu comme un clin d'oeil...
Surconsommation
Cette démarche, ils la mènent jusqu'au bout. Dans le choix des lieux où ils exposent, d'abord : « Inscrire notre boulot dans une galerie classique, c'est impossible, car notre travail n'est pas facile à vendre et on a besoin d'un lieu très vivant ». Ils apprécient donc le Syndicat potentiel et ses ordinateurs branchés en permanence sur internet. Ensuite, ils maintiennent le cap jusque dans la fête de vernissage. « On a fait tous nos gâteaux à la main, pour échapper à la surconsommation. On est dans le travail comme on est dans la vie » dit Gaëlle. Pas d'alcool non plus pour les invités : du thé à la menthe est servi par des amis marocains et les seules bouteilles visibles sont en papier, découpées dans des publicités. Mais c'est dans l'expression artistique que cette recherche d'économie de moyens s'exprime le mieux. Elle n'exclut pas pour autant la convivialité et la consistance du message. Jean-Xavier dessine « comme on respire », « sur tous les sujets qui [lui] passent par la tête ». Les médias lui inspirent des dessins colorés au feutre ou au bille, parfois naïfs, parfois acerbes, où l'actualité joue un grand rôle. Pauline, elle, aime à travailler « à partir de matériaux de récupération », pour fabriquer « des situations qui évoquent la réalité ». On notera sa très fragile « Table ronde » ou son étonnant « Trampoline ». Gaëlle réutilise son propre travail, recyclant presque à l'infini ses photos, ses dessins : « Mon travail correspond à ma philosophie de la vie ». Les trois compères ont trouvé au Syndicat potentiel maison à leur dimension.
DT DNA