Skip to main content Help Control Panel

Syndicat Potentiel Strasbourg

Lieu de création, de rencontres et d'expériences artistiques

Home «   Archives 1992-2022 «   Archives 1997 «  

1997 - Paysages de fantaisie - Laurent Faulon



faulon1.jpg
faulon4.jpg

15/11 au 06/12/1997 : 'Paysages de fantaisie' Laurent Faulon ,(Grenoble), installation

Le Paysage post-punk de Laurent Faulon

Une radicalité qui fut celle du mouvement punk... Radicalité destroy à la galerie du Faubourg. Le plasticien grenoblois Laurent Faulon y présente un « Paysage de fantaisie ». Provocation crasseuse et post-punk. Première réaction, celle du haut-le-coeur. Dans l'une des salles d'exposition du Faubourg, un délire de squat : reliquats de nourriture, gâteau écrasé à même le sol, cadavres de bouteilles, détritus divers, un matelas étalé à deux pas de restes de choucroute, de l'eau fuit par le toit, remplit une casserole qui déborde... Dans une autre pièce, une boîte de nourriture pour chien attachée à une ficelle tourne inlassablement d'un mur à l'autre, entraînée par un système de rotation fixé au plafond : évocation sans complaisance du destin d'un animal qui pour l'artiste grenoblois a perdu son identité propre, laminée par une domestication aliénante dans laquelle on peut penser qu'il reconnait aussi un peu de notre destin d'humain.

Coup de pied et coup de poing

C'est un méchant coup de pied dans l'esthétique BC-BG que donne donc Laurent Faulon : électrochoc sur fond de mise en scène scatologique et ordurière. Sur le mode « heurter les gens pour qu'ils réfléchissent », l'artiste grenoblois s'inscrit dans la continuité d'attitudes et préoccupations qui furent celles du mouvement punk. S'il est probable que le contenu du travail présenté au Faubourg ne rencontrera pas l'adhésion du plus grand nombre, il n'en reste pas moins que Laurent Faulon affiche une vraie radicalité. Vivant dans un squat, animant un espace de production et diffusion artistiques -arts plastiques, musique, cinéma...- intitulé Le 109, il paye de sa personne dans des actions allumées, où son corps est mis en scène dans des pratiques volontairement provocatrices. On s'étonne simplement, dans ces conditions, de le voir fixer une limite à sa propre radicalité. Les éléments périssables de son Paysage de fantaisie sont sans cesse renouvelés, avant que ne débute le processus de leur putréfaction, et des petits coups de déodorisateur sont projetés au passage pour limiter l'aspect désagréable des odeurs. Tant qu'à opérer dans le réactif dégueulasse, autant aller jusqu'au bout...


SH DNA

Comments




Share
Information channels
Recent files
Recent comments
AddThis Social Bookmark Button
AddThis Feed Button
\t\n