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Le poème est caché derrière tellement de choses
Frantz, olivier Grasser (directeur du FRAC Alsace) et jeff discutent du futur emplacement de l'annexe guichet unique au FRAC
Dans la rue des Couples où nous siègeons, qui est en travaux et qui semble alors coupée du reste du monde je pense aux paysages, aux forêts et aux prairies qui, peu à peu se taisent dans mon champ d'activité, comme dans celui de beaucoup.
Il y a les choses qui se passent pendant qu'une grande partie des autres s'alimente d'une campagne éléctorale surréaliste mais bien présente et qui complexifie aussi le contexte dans lequel nous menons l'action Précaritas. Il y a eu tellement de choses que c'est difficile de tout raconter : la visite régulière d'un sociologue qui observe l'action, la proposition d'une équipe de tournage pour la réalisation d'un documentaire de 52 minutes, l'accueil d'un espace de restitution par le FRAC alsace, l'invention d'une résidence / formation Précaritas, la mise en route du blog, l'accueil favorable de la Région alsace et celui de la Drac, les questions relatives au fonctionnement interne à la structure porteuse du projet Précaritas, les premières restitutions des artistes sur le blog avant même le début de leurs contrats, la visite de Delphine qui est venue à Strasbourg pour trouver un appartement, profitant ainsi de son embauche à Précaritas pour quitter Clermont- Ferrant et toujours et encore, un rdv au Conseil Général avec le nouveau directeur du service Culture et Sport qui avait d'abord donné une réponse négative à notre sollicitation et qui a ainsi remis en question les nombreuses démarches encourageantes que nous avions déjà effectuées auprés du département(élus,cabinet du président...)
Si je reviendrai sûrement sur certains de ces sujets, je vais maintenant m'arrêter sur le dernier qui fait feuilleton dans le récit que j'ai commencé depuis quelques mois.
Nous avons donc été reçu par le directeur du service Culture et Sport dans un bâtiment en banlieue, qui abrite les services destinés à 'L'aide à la personne'.
Nous y sommes allés, René et moi. Nous discutions de la simplicité de l'architecture pendant notre attente dans le hall lumineux quand nous vîmes passer la dame que nous avions déjà rencontré en septembre pour Précaritas et qui a changé de fonction depuis. Nous avons eu un petit échange sympathique où elle nous a révélé que la personne qui allait nous recevoir n'était pas acquise à notre projet, ce que nous pressentions déjà.
Dehors il y avait une tempête de giboulées ; nous sommes entré dans le bureau au fond du couloir où se trouvait le directeur récemment nommé. Il nous a invité à nous assoir autour d'un café servi par une dame à l'air trés affairé et qui a aussi imprimé le projet que nous avions préalablement envoyé par le net.
Nous avons eu une discution assez chargée. Avec René, nous nous sommes positionné et avons expliqué les nombreuses démarches déjà entreprises auprès du Département et aussi le fait que nous avons du re-déposer notre demande de subvention car la première avait mystèrieusemnt disparu et n'avait pas été enregistré au CG67.
Notre interlocuteur nous a réaffirmé son refus en argumentant avec les points suivants:
- Que si on optenait une aide financière, elle serait au mieux du fait du prince et que notre projet valait mieux qu'un geste exeptionnel.
- Que nous ne devions pas être demandeur auprès du Conseil Général et que c'était à l'institution d'être demandeuse vis-à-vis de nous.
- Que l'action que nous menions, allait au-delà du fait d'obtenir une aide culturelle qu'elle posait des questions que l'on devrait étudier avec d'autres structures qui en ont déjà la charge.
- Que nous devions par exemple prendre contact avec l'Agence Culturelle d'Alsace, où il siège au conseil d'administration.
- Et plein d'autres choses qui se résumaient à dire qu'il trouvait notre projet intéressant mais, que dans l'état actuel des choses, du contexte ou de l'instant, il n'allait pas accorder son avis favorable notre demande de soutien.
J'ai répondu que ses encouragements et son refu de financement me paraissait contradictoires et que j'étais artiste avant tout. Que s'il pouvait, comme d'autres, se servir de notre action pour attaquer cetains problèmes, il ne pouvait cependant pas nous en demander de trop. Que notre association était aussi dans une certaine précarité et que mon souci premier était de mener cette action à terme et que pour cela fallait des moyens.
En partant le directeur nous à dit : ' merci pour ce moment militant!' .